Pour cette nouvelle interview, j'ai le plaisir de vous partager une partie de l'histoire de Marie (que vous pouvez retrouver sur instagram @notrebebe_notreespoir). Lorsque j'ai écouté l'épisode de Marie sur le podcast Serendipity créé par Mélanie Esnard, j'ai été touché par ses mots, sa vision, son évolution. Leur parcours PMA l'a littéralement métamorphosé. J'ai senti, derrière la vulnérabilité de Marie, une profonde sagesse. J'ai aimé la délicatesse et l'humilité de ses propos. J'ai aimé sa force et son féminin intérieur qui reprend le dessus après 4 ans d'essais en PMA car oui un parcours de PMA ne doit pas nous faire nous oublier nous, en tant que femme.
Alors oui, l'interview de Marie est longue mais comment parler de spiritualité, de résilience, de lâcher prise ou encore de prise de conscience sans entrer dans les détails ?
Marie vous livre une partie de son histoire, une partie de ses enseignements qui aujourd'hui ne lui font rien regretter même si cet enfant tant désiré n'est pas encore dans ses bras. Car finalement, elle nous le dit, cet enfant vit déjà ! Il vit dans son cœur et pour moi c'est là que naisse les âmes !
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Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marie, j’ai 35 ans dans un petit mois. Lorsque je demande à des proches de me décrire en quelques mots : joie de vivre et souriante reviennent le plus souvent.
Peux-tu nous raconter ton métier ou ce qui occupe le plus tes journées ?
Je suis secrétaire depuis environ 14 ans, l’envie d’aller vers d’autres horizons pointe le bout de son nez depuis plus d’un an… mais ça c’est une autre aventure 😊
3 mots pour définir ta personnalité ?
Authentique, sensible et intuitive
Comment définirais-tu ta relation avec ton compagnon ? Depuis combien de temps êtes vous ensemble ?
Je suis avec mon amoureux depuis plus de 11 ans, mariée depuis plus de 5 ans. Notre relation est forte basée sur l’écoute, le respect et la communication. Nous sommes tous les 2 très spontanés et complices. Quand l’un s’écroule, l’autre est toujours là pour le relever. On aime se faire des petites surprises sans raisons particulières. Si je devais la qualifier en un mot, je dirais que notre relation est sereine.
Peux-tu nous résumer rapidement votre parcours pour avoir votre premier enfant avant la PMA et PMA (IAC, FIV, TEC etc) ?
Nous nous sommes lancés dans la folle aventure des essais bébé 1 mois après notre mariage.
Les 1ers mois ont été excitants. Nous étions très confiants, je savais que je tomberai vite enceinte. Mais environ 6 mois après le début des essais, j’ai consulté mon gynécologue. N’étant toujours pas enceinte je commençais à m’inquiéter. Lors de ce rendez-vous il m’a beaucoup rassuré m’expliquant qu’en moyenne il fallait compter environ 1 an entre l’arrêt de la pilule et le début d’une grossesse.
1 an après le début de nos essais, nous revoilà devant mon gynécologue qui nous dégaine un bilan de fertilité à faire tous les 2. Quelques mois après nous revenons dans son cabinet, résultats en poche ! Après une lecture attentive de nos différents examens, il nous annonce que nous sommes en infertilité inexpliquée. Sur l’instant nous voilà rassurés mais dans la minute d’après je pose la question : « Mais alors pourquoi bébé ne vient pas ? ».
Il nous explique que nous pouvons prétendre à la PMA. Pendant qu’il fait le courrier, que nous devrons remettre au centre PMA par la suite, je suis déboussolée. Mon gynécologue insiste sur le fait qu’il ne s’agit que d’un petit coup de pouce et nous conseille de nous laisser un peu de temps avant de prendre un rendez-vous.On ressort de son cabinet heureux de savoir que tout va bien de notre côté mais un peu déboussolé.
C’est 6 mois après que nous décidons de prendre rendez-vous dans notre centre PMA.
Suite au 1er rendez-vous, je me suis sentie rassurée, légère, l’impression de remettre un poids dans les mains d’une magicienne. En l’espace de 6 mois, nous avons effectué 4 stimulations ovariennes par injection. A l’issue de ces tentatives nous avons senti que nous avions besoin de faire une « pause PMA ». Nous nous sommes dit que nous allions nous laisser 3-4 mois histoire de retrouver la spontanéité de notre couple, me reconstruire, les ascenseurs émotionnels ayant été aussi intenses nous en avions besoin. Nous étions loin d’imaginer ce que nous allions ressentir et vivre dans un tel parcours.
Cette pause aura finalement durée 1 an.
Lorsque nous avons repris le chemin de la PMA, nous avons décidé de changer de médecin. Elle nous a proposé de faire 2 IAC qui n’ont pas fonctionné. 5 mois après la dernière IAC, nous avons fait notre 1ère FIV ICSI. Elle aura donné 4 embryons. Le jour où on m’en a transféré un, les 3 autres ont arrêté d’évoluer. Une semaine après le transfert j’ai eu des pertes de sang correspondant à la période où mes règles devaient arriver. J’appelle donc le centre PMA pour le leur signaler. Étant en week-end le lendemain, il me demande de faire mon test beta HCG 3 jours après. Il s’avère que la prise de sang était positive et suite à un contrôle 48h après qui confirmera la grossesse, ces pertes de sang étaient assimilées aux règles anniversaires. Malheureusement j’ai fait une fausse couche à 5SA correspondant à 3 semaines de grossesse.
Comment as-tu vécu le fais d’entrée en PMA ? Que signifie PMA pour toi ?
Avant que mon gynécologue me parle de PMA, je l’assimilais aux femmes rencontrant des difficultés pour avoir leur enfant ayant des pathologies avérées. Et de la PMA je ne connaissais que très vaguement le protocole de FIV. Dans mon entourage, je ne connaissais que 2 couples d’amis à mes parents qui sont passés par là. Je ne voyais donc pas pourquoi je pouvais y avoir recours n’ayant pas de problème décelé.
Puis passé notre 1er rendez-vous au centre PMA j’ai réalisé que le médical allait peut-être pouvoir réaliser le plus beau projet de notre vie.
Quelques mois après notre entrée en PMA, inconsciemment je me disais « si ça ne marche pas grâce à la PMA, ça ne marchera jamais ! » … Aujourd’hui j’assimile la PMA à une aide, un coup de pouce mais en aucun cas à « un dernier recours » ni « au dernier espoir ». Mes pensées ont beaucoup évolué depuis 😊
Tu dis prendre conscience que depuis 4 ans tu prenais tes décisions dans « le but de tomber enceinte ». Tu décides alors de changer ton angle d’attaque et de prendre les décisions pour toi avant tout ? Peux-tu nous en dire plus sur cette vision et ce changement ?
Durant le traitement de ma 2ème IAC, au cours d’une séance avec ma sophrologue, je lui fais part que depuis plus de 4 ans tout ne tourne qu’autours de notre projet bébé, que tout ce que j’entreprends est dans « dans le but de ». J’étais arrivée à un stade où j’étais épuisée de tout ça, j’avais envie et besoin de continuer cette aventure en me détachant des « je dois » et « il faut ». Ma sophrologue m’a alors parlé de lâcher prise. C’est à ce moment-là que j’ai commencé très doucement à me détacher du poids et du stress que je m’affligeais depuis toutes ces années face à ce projet, qui était finalement devenu un challenge « je me devais de tomber enceinte » qui m’éloignait de mon objectif 1er : devenir maman.
Quand j’ai appris que cette 2ème IAC n’avait pas fonctionné, j’étais bien sûr déçue mais pas triste car pour moi cette tentative a été une réussite, pas là où nous l’attendions bien sûr, mais elle a été une réussite car elle m’a permis de prendre conscience qu’il était grand temps que j’avance sans pour autant faire une croix sur notre désir d’enfant, l’importance de me reconsidérer en tant que femme.
Petit à petit cette prise de conscience et ce désir de changer d’angle d’attaque à commencer à se mettre en place de lui-même. Étonnant ou non, c’est quelques mois après que pour la 1ère fois je tombais enceinte suite à notre FIV.
Je suis pleinement convaincue que le mental, l’émotionnel et le corporel sont extrêmement importants dans le processus pour tomber enceinte.
Comme j’aime le dire, la PMA peut nous expliquer beaucoup de choses, peut mettre le doigt sur des pathologies mais il y a aussi tout ce que le médical ne peut expliquer : que ça soit parce que les recherches ne sont pas encore assez approfondies ou tout simplement parce que tout ne peut pas s’expliquer.
C’est notre société et notre fonctionnement qui nous pousse à avoir sans cesse besoin d’expliquer quand des choses ne fonctionnent pas. Mais il est nécessaire d’admettre à un moment que ce n’est pas toujours possible.
Plusieurs mois après ces prises de conscience, j’ai réalisé alors une chose fondamentale pour moi : et si ma vie en tant que femme pouvait être tout aussi accomplie ? Bien sûr que mon désir d’enfant est toujours bel et bien présent au plus profond de moi, mais il ne m’empêche pas de poursuivre une vie épanouissante en tant que femme. Être mère ne doit pas être perçue comme le but ultime de sa vie, ce n’est là qu’une étape.
J’ai alors réalisé que mon bébé n’était certes pas là physiquement, mais il existe pourtant bel et bien. Selon moi, dès lors que nous construisons ce projet d’avoir un enfant, ce petit être est là, dans notre cœur, il vit par notre esprit. Il VIT. Notre enfant nous choisit, il prendra une forme physique lorsque lui aussi se sentira prêt.
En attendant, c’est lui qui a provoqué la grande majorité de mes prises de conscience.
Cela sera à travers ton regard et tes mots, sais-tu comment ton compagnon a vécu / vis ce(s) parcours avec toi ?
Depuis le début de cette aventure, mon homme est confiant. Les 1ères années d’essais, il me disait être sûr qu’un jour nous l’aurons notre enfant. Il en a toujours été convaincu.
Aujourd’hui son espoir et sa vision ont évolué. Il y croit toujours mais à présent il réalise aussi que notre vie sera tout aussi belle avec ou sans notre enfant. Que si notre histoire est ainsi il ne faut pas chercher à regretter quelque chose qui ne nous était pas destiné. Il me dit quelque fois :« Au moins nous aurons tout tenté ».
Depuis le début de la PMA, il n’a cessé d’apporter une attention toute particulière quant à mon bien être. Il a toujours été et est toujours très présent.
L’étape la plus difficile pour toi est votre fausse couche de 2019. Aujourd’hui avec le recul, qu’est-ce que cela t’a appris ? Comment t’es tu relevé ?
Cette fausse couche restera l’un des moments les plus difficiles de ma vie. Je suis de nature à vouloir prendre le contre-pied face aux situations qui peuvent être éprouvantes.
Environ 2 mois après cet évènement, j’ai réalisé qu’elle avait débloqué certains nœuds qui vont bien au-delà de mon désir d’enfant.
En premier lieu j’ai réalisé que je pouvais être enceinte, que j’y avais droit. Et elle m’a ouvert le champ des possibles auxquels j’avais accès depuis bien longtemps mais que je me refusais de voir car je n’étais tout simplement pas prête. Des déclics se sont alors produits : sur l’aspect professionnel et personnel. Des nouveaux projets de vie ont commencé à éclore.
Alors oui cette épreuve m’a terrassée, totalement abattue sur le moment mais aujourd’hui elle est devenue une force, grâce à elle je me suis libérée de mes fausses croyances. Elle me permet d’y croire encore plus, me dire : « oui, c’est possible ! ».
Tu apprends doucement à prendre du recul sur ton quotidien, comment est-ce que cela se traduit ? Tu as entendu la notion de lâcher prise avec ta sophrologue, qu’est-ce que cela veut dire pour toi le lâcher prise ? Comment fais-tu pour lâcher prise ?
Alors qu’il y a quelques mois/années je m’acharnais chaque jour à penser à mon désir d’enfant, à faire des liens à travers tout ce que j’entendais ou observais, à chanter les mêmes refrains : « ce n’est pas juste, pourquoi elle et pas moi, pourquoi je ne le mérite pas, etc » …
Je me comparais beaucoup, toujours branchée sur Google à la moindre sensation, au moindre doute …
A présent je ne me sens plus en lutte face à cette attente.
J’ai décidé de changer la perception que j’ai de ma vie, de changer les mots que j’emploie : je change "je ne l’espère pas" par "je le sais" ; "un jour peut-être" par "un jour c’est sûr" ; "si j’ai un enfant" par "quand mon enfant sera là" ; "notre combat" par "notre aventure" etc.
Pour moi le lâcher prise c’est : accepter la situation.
Accepter que ma vie ne soit pas celle que je m’étais imaginée. Accepter que la vie puisse nous surprendre même si parfois cela demande que l’on se sente mal, car si tel est le cas c’est que c’est nécessaire.
Arrêter de se comparer m’a permis d’avancer également, j’ai le cheminement qui m’est destiné. Peut-être qu’aujourd’hui il me manque mon enfant mais j’ai déjà tant gagné, ça n’a pas été sans pertes, sans difficultés. Il y a toujours des jours « down », de moins bien et c’est ok. C’est en étant dans une lutte que l’on se fatigue le plus et que l’on passe à côté des plus belles leçons de vie. Le lâcher prise n’est pas nécessairement un sentiment de joie, de bonheur infini. C’est une étape qui nous projette tant de possibilités, qui nous éveille et nous réveille aussi 😊
Je te pose cette question d’autant plus que vous êtes en infertilité inexpliquée. Comment vis-tu ce diagnostic qui révèle que tout va bien finalement ?
Au départ cela m’a beaucoup rassuré puis beaucoup de questions sont apparues … J’ai passé des mois à essayer de trouver « un coupable » malgré tout : par le biais de mon alimentation, les produits que j’utilisais pour mon corps et ma maison, ma façon de vivre, etc …
Aujourd’hui je suis très satisfaite de ce diagnostic. Je considère que c’est une sacrée chance ! Lui aussi a eu son rôle : il m’a permis de chercher d’éventuelles raisons à cette infertilité, en a découlé le souhait de modifier certaines habitudes (alimentaires, cosmétiques, écologiques, etc). Cela m’a fait découvrir des univers, des personnes qui ont contribué à toute cette évolution acquise tout au long de ces dernières années.
Est-ce que la PMA a changé quelque chose dans votre couple et dans ta manière d’être ?
Elle m’a rendu plus forte, plus courageuse. Dans notre couple, les 1er mois de PMA avait mis en pause toute notre spontanéité. Puis elle nous a fait découvrir notre capacité d’écoute de l’un à l’autre. J’avais conscience que nos fondations étaient déjà solides avant ça, mais la PMA n’a fait que les renforcer.
Ce parcours est le nôtre, quel que soit notre vie demain, cette aventure nous l’aurons vécu ensemble. Elle sera toujours imprégnée en nous. Elle nous aura renforcé.
Malgré cette sagesse qui se dégage de tes propos, comment vis-tu les annonces de grossesse des autres femmes plus ou moins proches ? Peut-être même que tes sentiments ont évolué avec le temps ?
Incontestablement, mes émotions face aux annonces grossesse ont évoluées. Cela a demandé un gros travail sur moi-même et du temps.
Il y a environ 3 ans, suite à une énième annonce j’ai ressenti ce déclic : je ne voulais plus « en vouloir » à ces femmes, je tenais à pouvoir partager un petit bout de leur bonheur avec elles.
Les 1ères années de nos essais, ça été très difficiles, je pleurais souvent après certaines annonces qui me renvoyaient à ma situation que je n’acceptais pas à ce moment-là.
Je ne saurai dire ce qui m’a aidé à avancer sur ce sujet, c’est un ensemble de chose je crois.
La culpabilité est l’une des actrices principales à notre mal-être dans ces moments je pense. Le jour où j’ai décidé d’accepter le fait que je puisse avoir ce pincement au cœur à la suite d’une annonce a permis d’atténuer de plus en plus ce sentiment d’injustice, d’envie.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui encore, certaines annonces me font ressentir ce pincement mais cela est normal et humain.
Il est difficile d’en vouloir à l’autre mais il est encore plus difficile d’en vouloir à soi-même. Lorsque l’on ressent colère ou tristesse après une annonce, c’est envers soi-même qu’on rejette cette colère ou cette tristesse.
Je crois que dans nos parcours, nous sommes nombreuses à être très dures envers nous-même. Il faut en prendre conscience et lâchons-nous la grappe 😊
Tu évoques le fait que votre entourage sait ce que vous vivez mais que parfois cela peut être oppressant. Aujourd’hui, qu’en est-il de votre entourage, de votre relation et du sujet de la PMA ?
Dès le début de nos essais, la plupart de notre entourage a été au courant. Lorsque nous sommes entrés en PMA, nous n’en parlions plus. Puis durant l’année de « pause PMA » j’ai commencé à évoquer le sujet de plus en plus. J’ai réalisé que ça me faisait du bien. Il est arrivé un moment où, je pense, avoir trop ouvert la porte. Je me suis donc retrouvée confrontée à devoir rendre des comptes en quelques sorte, par exemple : après une IAC, les personnes mises dans la confidence étaient en attente du résultat (ce qui est juste), le négatif tombant il fallait à la fois accepter l’échec mais aussi le ressasser aux personnes qui pouvaient me questionner.
Nous avons donc décidé qu’à présent nous souhaitions nous réapproprier cette partie de notre vie, de notre intimité.
Est-ce qu’il y a un moment où tu t’es sentie seule dans ce parcours ?
Au début de notre parcours PMA je m’étais inscrite sur un forum où j’ai eu la chance de faire la connaissance dès le début d’une femme qui est devenue une alliée dans cette aventure. Encore aujourd’hui nous sommes en contact.
Je crois qu’inconsciemment j’ai voulu faire en sorte de ne pas me sentir seule dès le début, j’ai juste suivi mon intuition 😊
Tu as souhaité témoigner sur un podcast (Serendipity créé par Mélanie Esnard), est-ce qu’il t’a fallu du temps pour le faire ? Celui-ci a été dévoilé il y a quelques jours, est-ce que cela t’apporte quelque chose ?
Pour tout dire j’ai témoigné pour la 1ère fois sur un podcast avec Charlotte (Enfance Joyeuse). Nous l’avions enregistré durant le confinement, début 2020. Cette expérience a libérée quelque chose de fort en moi. J’ai pris conscience à quel point mon parcours pouvait être utile, pouvait peut-être rassurer, consoler, aiguiller ou juste attiser la curiosité ne serait-ce que d’une seule femme. Durant des semaines après l’enregistrement, je me sentais légère, heureuse.
Quand Mélanie (Serendipity) m’a proposé d’enregistrer un nouveau podcast pour témoigner de mon histoire c’est sans aucune hésitation que j’ai accepté.
En plus d’adorer papoter (je suis une grande bavarde), c’est assez thérapeutique comme expérience, rencontrer de nouvelles personnes qui m’envoient des messages à la suite de la découverte de mon témoignage m’apporte tellement de joie et de plaisir. Finalement mon histoire m’amène au contact de l’autre, rien que pour ça je suis fière de tout ce parcours.
Tu parles de médecine douce dans ton parcours, fais-tu de la méditation ? Si oui depuis combien de temps ? Comment ? Et qu’est-ce que cela t’apporte ?
Durant ces années je me suis ouverte aux différentes pratiques qu’offrent les médecines douces : magnétiseur, yoga, sophrologie, énergéticien, ostéopathe, etc …
J’ai découvert la méditation au même moment où j’ai commencé la sophrologie, il y 4 ans.
Depuis ce moment-là je médite au moins une fois par semaine si ce n’est quotidiennement. Tout dépend de mon besoin et mon envie du moment, je ne m’impose rien.
La plupart du temps je médite avant de m’endormir avec l’aide de vidéos de méditation guidée (Cédric Michel, Pascale Picavet et Catherine Paquet sont mes références !).
Depuis que je pratique la méditation, mon sommeil est devenu plus profond et réparateur. Lorsque je médite, ou fais de la cohérence cardiaque, en journée cela me permet de m’apaiser face à certaine situation, de revenir à moi-même, revenir dans l’instant présent.
Pour toi, que veut dire confiance ?
Croire en soi, en ses capacités. En découle de belles énergies. Je crois de plus en plus à la loi de l’attraction. Nous attirons ce que nous sommes. Plus nous aurons confiance en nous, en notre plein potentiel, plus nous attirerons de belles choses dans nos vies.
Que signifie pour toi spiritualité ?
A travers la découverte de la méditation, et de tout ce qui en découle, la spiritualité est pour moi l’inexplicable. Selon moi nous mettons derrière ce mot ce que nous souhaitons : une religion, un état d’esprit, divers croyances mêlées, etc … La spiritualité m’accompagne depuis environ 4 ans à présent. Elle m’inspire, m’élève, m’éveille et me soutient. J’associe la spiritualité dans les oracles que je vais utiliser de temps en temps, lors de ma pratique du yoga et de la méditation, dans les messages que j’envoie à l’Univers quand j’ai besoin de réponses (par exemple : fais-je le bon choix face à telle situation ?) généralement je découvre la réponse au hasard d’une rue, dans une conversation avec une personne, etc … bref dans « un signe » que la vie met sur mon chemin.
Tu as pu découvrir le projet que j’ai créé, Mon Arbre pour la Vie est parcourir le site, les mots et le regard que j’essaie de transmettre. Est-ce que cela te parle ?
Oui énormément. Par Mon Arbre pour la Vie tu transmets un peu de toi, un peu de ton histoire tout en soutenant ces femmes dans cette attente, entre autres ! Mon Arbre pour la Vie permet, selon moi, de conscientiser et donner un visuel à nos parcours. Et le nom associé est bien trouvé puisqu’encore une fois il s’agit d’une partie de toi : la nature, la randonnée.
Encore une fois Bravo !
Quelle est la phrase la plus belle que tu aies entendu concernant votre parcours ?
Plus que des mots, ce sont les émotions que je découvre de plus en plus par certaines personnes de notre entourage : leur respect, leur soutien, leur fierté pour notre parcours de vie.
As-tu des regrets sur ce que vous avez déjà vécu à travers la PMA ?
D’avoir pensé un instant que si la PMA ne nous apporterait pas notre bébé, alors rien ne fonctionnera. Cette pensée m’a procuré beaucoup de tristesse et de colère vis-à-vis de moi-même durant un moment.
As-tu une phrase « boost » au quotidien, un mantra qui t’aide à avancer ?
Quand j’observe tout le chemin parcouru, je suis fière. J’ai confiance et je fais confiance en la vie.
As-tu un livre sur le sujet de l’infertilité, de la PMA ou du développement personnel à nous conseiller ?
« Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » de Lise Bourbeau. Ce livre a fait partie de mes nombreux déclics à vouloir aborder la vie autrement.
Grâce à lui j’ai compris des choses essentielles sur nos propres blessures émotionnelles. Il n’est jamais loin de moi 😊
As-tu 3 comptes instagram à recommander lors d’un parcours PMA ?
@fivfr
@podcastarretedypenser de Renata
@elodieleclerc_
Si tu devais transmettre 3 conseils bienveillants à quelqu’un qui débute un parcours PMA ? Et à quelqu’un qui est sur le point d’arrêter un parcours PMA par épuisement ?
A quelqu’un qui débute :
Écoute-toi, fais confiance à ton intuition et communique beaucoup avec ton conjoint !
Créés-toi une bulle dans laquelle tu pourras extérioriser ce parcours : par l’écrit, par le dessin, en pratiquant le yoga, peut importe du moment que ça te procure du bien-être sans avoir l’impression d’être dans un effort
Si ça ne fonctionne pas par la PMA, ne désespère pas, ce n’est qu’un coup de pouce, ça ne veut pas dire que ça ne fonctionnera jamais
A quelqu’un qui arrête :
N’ai aucun regret, tu as essayé ! A présent d’autre possibilités, coups de pouce sont là aussi, fais-toi confiance
Prends du temps pour toi, pour te reconstruire (si besoin) et poursuivre ton cheminement en tant que femme, oui ta vie peut être tout aussi belle et accomplie sans un enfant
Il est temps que tu lances ce/ces projet(s) que tu as mis de côté durant tout ce temps. Autorises-toi ce bonheur, tu le mérites ! (Ça vaut aussi pour celles en plein parcours 😊 )
Si toutes ces questions t’ont donné envie d’ajouter quelque chose, n’hésite pas, cet espace est pour toi.
Nous sommes tous inégaux face aux épreuves de la vie. Mais il y un point commun : le courage que nous avons tous. Dès lors que l’on projette un bébé dans notre vie, que l’on entame un parcours PMA, ce courage nous envahit.
Admettre d’être fière de soi, accepter que notre vie ne soit finalement peut-être pas celle que l’on s’était imaginée … et si elle était encore mieux ?
Enlever les œillères, s’autoriser à être la personne que l’on est et non pas celle que l’on attend de vous.
Décider de changer de paire de lunette, s’amuser à observer sa vie sous un autre angle.
Abandonner nos fausses croyances.
Et VIVRE !
Marie
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