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Moi, si j'étais un homme.

Dernière mise à jour : 6 févr. 2020

Vous connaissez surement la chanson de Diane Tell « Moi, si j’étais un homme ». Et bien ce soir, elle s’impose à moi comme titre de mon nouvel article.



Cela fait plusieurs jours que j’ai un coup de moins bien. Alors heureusement, depuis le début du parcours, j’ai appris à l’accepter ! Je le vis donc presque bien. On ne va pas se voiler la face, parfois c’est fatiguant. Pendant ce coup de moins bien, je regarde dans le rétroviseur. Et que vois-je ?

 

  • Prénom : Ramette 

  • Région : Haut-Rhin

  • Centre : Centre FIV de Mulhouse

  • Profession : Professeur des écoles en SEGPA

  • Entrée en PMA en : octobre 2017

  • Envie de bébé depuis : Très longtemps, mais top départ des essais juillet 2016.

  • Quels « soucis » d’infertilité / hypofertilité avez-vous : AMH 0,4, zoo pas terrible pour monsieur.

  • L’examen que tu as détesté le plus depuis le début : Aucun.

  • Pratiques-tu des médecines alternatives pour mieux vivre ce parcours, si oui lesquels : Acupuncture, suivi psychologique, hypnose.

  • En PMA pour mon premier, deuxième ou troisième enfant : Notre premier enfant.

  • Ce qui est le plus dur pour moi dans ce parcours PMA : L'incertitude.

  • Ce qui est le plus dur pour mon compagnon dans ce parcours PMA : ________

  • Est-ce facile de concilier ta vie professionnelle et votre parcours PMA : Oui, grâce à un principal sympa.

  • Ce que le parcours PMA t'apprend chaque jour : Chaque jour est un nouveau jour.

  • La qualité que tu n’avais pas avant et que tu as acquis (vous avez acquis) grâce à la PMA : La patience.

  • Une phrase qui te boost régulièrement pour la PMA : On y croit, on y croit !

  • Une phrase pour ce bébé que tu aimerais avoir dans ton ventre, que tu aimerais tenir dans tes bras : Viens vite te lover dans le ventre de maman, je t'aime déjà.

  • Est-ce que tu partages ce parcours avec tes proches, si oui lesquels : oui, mes parents, mes frères et mes soeurs, mes amies proches et la belle famille proche.

  • Pourquoi as-tu eu envie d’écrire et partager sur Mon Arbre pour la Vie : Car j'aime écrire et partager.





Je vois que c’est moi qui subis la majorité des examens.

Je vois que c’est moi qui mène des recherches pour comprendre le pourquoi du comment (d’ailleurs sans vraiment trouver de réponses).

C’est encore moi qui vois une psychologue.


Et oui, on n’oublie pas qu’ « il ne faut pas y penser » (phrase magique n° 1) et que bon, « c’est sûrement psychologique mes problèmes de fertilité » donc  tu cherches, tu creuses, tu tournes en rond sans succès.


C’est moi qui cours à droite et à gauche pour voir l’acuponcteur, l’hypnotiseur car « As-tu pensé à tester…" (phrase magique n°4). On s’épuise en espérant que ce nouveau médecin sera peut-être notre sauveur ! Et, on finit par comprendre qu’il n’y aura peut-être pas de sauveur.


C’est à la femme que revient le "privilège" de tester divers compléments alimentaires, ou diverses techniques de méditation.

C’est à la femme aussi que revient la médaille de la piqûre, piqûre à faire tous les jours en période de protocole (non sans une certaine joie, ben oui, c’est cool d’être dans l’action).

Et donc, c'est à la femme de se lever à l’aube (oui pour moi, 6h30 c’est l’aube) pour faire ses prises de sang pour les contrôles.

C’est encore à nous, sexe féminin, qui passons de longues minutes les jambes en l’air pour au choix :

  1. une écho de contrôle

  2. une "petite" ponction

  3. un nouvel examen

La liste pourrait être longue, mais je vais m’arrêter ici !


À force de courir partout, on s’épuise. On culpabilise quand cela ne fonctionne pas. On se dit qu’on ne fait pas assez bien, qu’il faut peut-être tester autre chose, quelque chose de nouveau.


De l'autre autre côté, nous pourrions croire que les hommes ont la belle vie.

Mise à part le recueil des spermatozoïdes, on se dit que c’est plutôt "cool" pour eux la PMA.


Évidement, je ne suis pas un homme, alors je ne peux pas parler pour eux. Mais je crois avoir le sentiment que le parcours n’est finalement pas si facile pour eux non plus.

Ce sont eux qui nous voient pleurer après chaque échec et nous ramasse parfois (souvent) à la petite cuillère.

Ce sont eux qui nous suivent dans nos différents rendez-vous pour nous soutenir et nous réconforter si besoin.

Ce sont eux qui nous prêtent leurs épaules et nous tendent leurs oreilles pour y recueillir nos doutes et nos pleures.

Ce sont les hommes qui attendent fébrilement près de leur téléphone pour savoir combien d’ovocytes ont été récoltés.

Ce sont nos hommes qui nous témoignent chaque jour leur amour et leur soutien.

Ce sont nos hommes qui supportent nos coups de mous, nos doutes et nos colères.


Parfois, je me dis que j’aimerai être un homme.


Et puis, je réfléchis un peu et je me dis « Non, je ne serai pour rien au monde un homme ».


Car oui...

Seule la femme que je suis pourra porter la vie.

Seule une femme pourra ressentir des petites bulles d’amour en elle.

Seule une femme partagera une relation unique avec son bébé pendant 9 mois !

Seule une femme pourra donner le sein à son enfant.

Seule une femme pour avoir la fierté de dire « j’ai accouché » de notre enfant.


Finalement... ce n’est pas si mal d’être une femme !


Alors, j’ai décidé d’être fière de ma féminité et fière de mes règles qui arrivent à chaque cycle (même si parfois elle m'attriste car cela veut aussi dire que ce n'est pas encore pour ce mois ci). Je suis fière de mes règles car elles me rapprochent aussi de notre bébé. Je suis fière de mon corps qui se prépare à accueillir la vie ! 


Ramette

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